En République Démocratique du Congo, à peu près 50 % des élèves qui débutent la première année primaire abandonnent avant d’avoir atteint la sixième année primaire. Le Partenariat Mondial de l’éducation a noté que la République Démocratique du Congo demeure l’un des pays ayant le plus grand nombre d’enfants non scolarisés. L’on estime que près de 3,5 millions d’enfants, soit 26,7% d’enfants en âge de fréquenter le primaire, ne sont pas scolarisés.
D’après l’UNESCO (2020), à ce jour, près de 258 millions d’enfants et de jeunes dans le monde, ne vont pas à l’école. Près de 617 millions d’enfants et d’adolescents ne savent ni lire ni effectuer des calculs simples. Moins de 40 % des filles en Afrique subsaharienne achèvent leur scolarité secondaire et près de 4 millions d’enfants et de jeunes réfugiés ne sont pas scolarisés.
Cette situation constitue une atteinte majeure à leur droit à l’éducation, fait froid au dos et interpelle notre conscience à tous. A côté des guerres, des catastrophes naturelles ou encore l’absence des infrastructures, la question des frais de scolarité constitue un frein à l’accès à l’éducation. Une autre difficulté porte sur la qualité de l’éducation. L’on constate en effet de nombreuses difficultés liées à la carence des infrastructures de qualité ou encore à la rémunération insuffisante du personnel enseignant.
Une conséquence désastreuse…
Cette situation a des conséquences désastreuses sur l’avenir des enfants eux-mêmes que sur la société dans son ensemble. Acteurs majeurs du développement national, comment envisager qu’un Etat se développe s’il n’accorde pas de l’intérêt à sa jeunesse! … La difficulté de l’accès à l’éducation restreint également les possibilités et limite les opportunités d’avenir des enfants.
Dans le contexte congolais et africain, la tentation des mouvements rebelles, de la délinquance juvénile ou encore de la prostitution sont alors fortes. John Kennedy a un jour dit : « Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous plutôt ce que vous pouvez faire pour votre pays ».
« Je suis humain et rien de ce qui est humain ne m’est étranger ».
Cardinal Lavigerie
Face à cette situation, voulons-nous rester les bras croisés, inactifs et passifs ? Ou voulons-nous nous engager en faveur de la cause de l’accès à l’éducation des enfants ?